Nul ne peut traverser le bourg en direction de Guer sans remarquer cette ancienne croix que certains disent de cimetière, et que d’autres classeraient plutôt dans les croix de chemin, eu égard à sa forme et aux sculptures portées sur l’endroit et sur son revers.
Contrairement aux renseignements donnés sur le bulletin paroissial de Février 1925 qui la donne en granit gris, c’est un monolithe schisteux de forme, non pas hexagonal comme le voudrait la même source, mais octogonal surmonté d’un nimbe échancré au centre et faisant apparaître 4 larmes. Les bras de la croix sont débordants.
Sur la face antérieure, le crucifié porte une chevelure rayonnante, des côtes très marquées et des doigts de pieds presque recroquevillés. Au dessous de lui, une autre personne coiffée d’un chapeau pointu tient une clé géante dans sa main droite. Ses pieds reposent sur une pierre plate légèrement biaisée portant une date très controversée, (1565, 1568, 1668 et 176x) Toujours en dessous, une forme serpentine dont l’interprétation va de la branche de pommier à 7 bouts, au dragon en passant par le rappel des mains coupées sous Eusèbe. L’homme au chapeau pointu serait selon certains Jésus ressuscité sortant du tombeau et pour d’autres, Saint Pierre avec la clef, symbole du chef de l’Eglise.
Montée sur un socle de belions en poudingue, cette croix fut implantée à cet endroit lors de la mission de 1924 par les soins de l’entreprise Jouvance de La Gacilly.
Quels que soient les motifs réels qu’elle veut représenter, elle reste la mémoire vivante du crime commis en 485, tout près de là, au lieudit le carouge, par un certain Eusèbe et qui valut à la paroisse de Combliace de l’époque d’être couchée dans le Cartulaire de Saint Melaine.

P.M. pour « Mémoire de Comblessac »

Voir aussi : La Croix de mission 1924 coté ouest. 

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